Pourquoi les maoïstes organisent un 8 mars révolutionnaire?
Discours d’appel prononcé à l’occasion du 12e anniversaire du PCR.
Ce soir, nous nous réunissons également pour lancer une mobilisation intensive qui s’étalera sur aussi peu que cinq semaines, mobilisation qui appellera largement les prolétaires et les partisans de la révolution, et plus particulièrement les travailleuses et les ouvrières, à prendre la rue avec nous le 8 mars prochain pour la Journée internationale des femmes ouvrières. Dès demain, nous arpenterons les quartiers populaires et les zones industrielles pour enjoindre le plus grand nombre à grossir les effectifs de cette initiative.
Pour une deuxième année consécutive, nous nous faisons un devoir d’organiser sur des bases résolument prolétariennes et révolutionnaires le 8 mars. Il est tout indiqué de le faire, car cette journée a une origine communiste que nul ne doit ignorer. En effet, rappelons-le, le 8 mars 1917, les couturières des usines de textile initiaient une marche sur Saint-Pétersbourg qui a marqué l’histoire du prolétariat de manière indélébile. Elles ont été suivies par ceux qui sortaient des usines de transformation du métal : leurs frères, leurs fils, leurs maris, leurs amis… leurs confrères de classe, leurs camarades. C’était le coup d’envoi de la Révolution russe qui a bouleversé le monde. Quelques temps plus tard, Clara Zetkin et Lénine consacraient le 8 mars à la détermination des femmes de la classe ouvrière. C’est donc aux communistes que nous devons cette journée. Et c’est le devoir des communistes de rendre hommage aux femmes prolétariennes à chaque année. C’est pourquoi au PCR, nous perpétrons cette tradition de notre mouvement international.
Et aujourd’hui, plus encore, soulignons que ce sont les maoïstes dans le monde qui sont nettement à l’avant-garde de la lutte pour l’émancipation des femmes opprimées et à l’avant-garde de l’intégration des femmes à lutte révolutionnaire. Nombreuses sont les héroïnes des guerres populaires des dernières décennies. Comme le dit si bien Anuradha Ghandy, ancienne et regrettée membre du Comité central du Parti communiste d’Inde maoïste : « Ce sont les forces révolutionnaires à travers le monde, et plus particulièrement les maoïstes, qui ont ramené sa vitalité à la Journée internationale des femmes et qui en ont fait à nouveau une journée symbolisant la lutte des femmes pour la liberté, la dignité, l’égalité et l’émancipation de toutes les valeurs patriarcales et des pratiques exploiteuses. C’est cet esprit révolutionnaire qui suscite un nouvel espoir pour le futur, pour les femmes opprimées d’Inde et du monde. »
Alors comme travailleuses et militantes ici, dans un pays capitaliste avancé comme le Canada, où les femmes ont obtenu les mêmes droits que les hommes et où il ne reste que des vestiges du patriarcat à combattre, nous sommes d’autant plus admiratives du courage des nos sœurs maoïstes qui dirigent de manière remarquable un travail politique colossal, notamment aux Philippines, en Inde, au Népal, en Turquie, en Afghanistan, pays semi-féodaux, là où, comme dans de vastes régions du globe, les femmes sont privées des droits les plus élémentaires. Par internationalisme prolétarien, nos pensées sont avec elles et nos actions anti-impérialistes sont menées, en grande partie, pour elles. L’État impérialiste canadien est complice de la misère des femmes des pays dominés et c’est pourquoi, en nous attaquant à lui, nous participons au mouvement qui les libérera.
Les femmes constituent une part non-négligeable de l’armée des prolétaires exploités. Partout dans le monde, les femmes prennent activement part au mouvement pour l’éradication du patriarcat, pour l’obtention de droits démocratiques, mais aussi et surtout, pour l’émancipation des classes laborieuses dans leur ensemble. Partout dans le monde, les femmes sont à l’avant-plan de la lutte pour le renversement du capitalisme et pour son remplacement par le socialisme qui saura répondre peu à peu à leurs besoins spécifiques, tout comme il saura répondre aux intérêts fondamentaux de la classe ouvrière. Partout sur la Terre, les femmes exploitées se lèvent et combattent!
Ce soir, c’est une invitation toute particulière que nous faisons aux femmes présentes ici, une invitation à prendre part aux préparatifs que la manifestation du 8 mars exigera, une invitation à joindre les rangs d’un fort contingent de femmes prolétariennes et révolutionnaires dans le cortège qui déambulera dans les rue du Centre-ville de Montréal. Ensemble, nous allons marcher en solidarité avec nos sœurs privées de droits et persécutées ailleurs sur la planète, ainsi qu’avec toutes les travailleuses exploitées et les femmes prolétariennes qui se battent pour leurs revendications et pour le pouvoir!