Marchons ensemble!

Depuis que nous avons pris la rue le 1er mai dernier, partout au pays, les prolétaires ont continué de mener des luttes économiques avec courage et ténacité. Alors que nous nous préparons encore cette année pour la Journée internationale des femmes ouvrières et pour la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses, il est tout à propos de recenser les combats menés par nos frères et nos sœurs de classe qui cherchent sans relâche à résister aux assauts des capitalistes et à améliorer leurs conditions de travail aux quatre coins de la province. La classe ouvrière en mouvement révèle chaque jour sa capacité d’agir sur la réalité. Les communistes prennent acte de cette ferveur et s’attardent d’autant plus à toutes les tâches d’organisation qu’exige la fusion des luttes immédiates avec la lutte révolutionnaire, celle pour le pouvoir. Et le pouvoir, nous devrons inévitablement l’arracher des mains de la classe dominante pour le remettre au peuple, à ceux et à celles qui transforment la matière et qui façonnent le monde.

Salutations rouges:

★ aux cuisinières et aux préposées aux bénéficiaires du centre d’hébergement privé Villa d’Alma qui ont fait la grève pour des augmentations de salaires;

★ aux 1 500 éducatrices, préposées à l’entretien, responsables en alimentation et agentes administratives des 57 Centres de la petite enfance (CPE) de Montréal et de Laval qui ont fait la grève pour jouer un rôle décisionnel dans les établissements, pour l’application de l’ancienneté, pour l’aménagement des horaires de travail, pour la gestion de la liste de rappel et pour plus de transparence dans les états financiers;

★ aux chauffeurs et chauffeuses d’autobus partout au Québec qui ont fait la grève pour des augmentations salariales et pour l’amélioration de leurs conditions de travail difficiles;

★ aux 38 miniers de la carrière Calco de Saint-Marc-des-Carrières, une division de Graymont, qui ont lancé une grève générale illimitée en juillet pour des augmentations de salaire, de meilleurs horaires de travail, le partage des coûts des assurances collectives et pour réclamer le respect de l’employeur;

★ aux employés de la ville de Cookshire-Eaton, comprenant les déneigeurs, qui ont lancé une grève générale illimitée à l’été pour faire hausser leurs salaires, défendre leurs retraites et réclamer des primes de fin de semaine;

★ aux employés du centre d’hébergement privé Le Manoir de Sherbrooke qui ont fait la grève pour de meilleurs salaires;

★ aux 260 ouvriers de Kronos Canada de Varennes qui produisent le tétrachlorure de titane au péril de leur santé et qui ont déclenché une grève générale illimitée pour protéger leur régime de retraite, réclamer la stabilité des emplois, le respect de l’ancienneté, une meilleure rémunération, des horaires de travail plus flexibles, la liberté de syndicalisation, le boni de vacances et d’autres avantages sociaux;

★ aux travailleurs et travailleuses de l’usine SICO de Beauport qui ont fait la grève;

★ aux travailleurs et travailleuses de la Résidence des Bâtisseurs de Matane qui ont lancé une grève générale illimitée contre des salaires insuffisants, une surcharge de travail, la pénurie de personnel et la mauvaise ambiance de travail;

★ aux 105 ouvriers et ouvrières de Oldcastle BE de Pointe-aux-Trembles qui fabriquent du verre pour la construction immobilière et qui ont fait la grève à l’été pendant près de trois mois pour des augmentations de salaire, le respect des pauses et des périodes de vacances et pour se prononcer sur le mouvement de la main-d’œuvre;

★ aux 475 travailleurs et travailleuses de CAE, usine de simulateurs de vol, qui ont fait la grève à l’été pendant deux mois pour le maintien des retraites, la révision à la hausse de l’échelle salariale, de meilleurs salaires pour les moins anciens et d’autres bonifications;

★ aux 230 travailleurs et travailleuses d’Elopak qui fabriquent des emballages de carton pour des aliments liquides et qui ont fait la grève au printemps 2018 pour des augmentations de salaire, des primes de nuit, l’ajout d’un congé férié et d’un congé spécial, la conservation des horaires de travail et des programmes de formation interne pour la cessation du recours aux travailleurs et travailleuses d’agences de placement;

★ aux 239 travailleurs et travailleuses dans la production et aux 205 employés de bureau de CMC Électronique à Saint-Laurent qui ont fait la grève pendant presque trois mois au printemps 2018 contre un régime de retraite à deux vitesses moins avantageux pour les nouveaux employés, pour des augmentations salariales et pour le maintien d’une couverture d’assurance collective;

★ aux 8 000 facteurs des régions rurales et aux 42 000 travailleurs urbains de Postes Canada à travers tout le pays qui ont mené une grève qui a été sanctionnée par une loi spéciale;

★ aux 5 500 commis de magasins et de bureaux de la Société des alcools du Québec (SAQ) qui ont débrayé en 2018;

★ aux 200 opérateurs de bétonnières de Demix qui ont employé des moyens de visibilité pour dénoncer l’implantation sans consultation d’un système de répartition des livraisons qui a augmenté les risques d’accidents routiers et le stress des chauffeurs;

★ aux employés de l’Hôtel Reine Elizabeth à Montréal qui ont mis la pression sur l’employeur au moyen d’actions diverses pour s’opposer à la surcharge de travail, aux heures supplémentaires obligatoires, à l’augmentation des accidents de travail, à la facturation des erreurs sur le versement des payes, au non respect de la convention collective, et ce, même si certains d’entre eux se sont fait intimider par voie d’huissiers envoyés à leurs domiciles;

★ aux centaines de préposées aux bénéficiaires et auxiliaires en santé et services sociaux qui ont occupé le terrain de l’hôpital Pierre-Janet en Outaouais à l’automne pour faire reconnaître leur expertise professionnelle;

★ aux 1 000 travailleurs et travailleuses du réseau de la santé qui ont manifesté en juin devant le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), qui ont fait des sit-in au CHU Sainte-Justine et qui ont perturbé des conseils d’administration pour dénoncer la surcharge de travail;

★ aux travailleurs de la mine Westwood, propriété d’IAMGOLD, de Rouyn-Noranda qui ont fait escalader leurs moyens de pression jusqu’à affecter la production;

★ aux ouvriers et aux ouvrières de l’usine Nikon qui fabriquent des verres de lunettes et qui se sont mobilisés contre leur employeur;

★ aux 2 400 employés d’entretien (mécaniciens des ateliers et des garages et préposés au ravitaillement) de la Société de transport de Montréal (STM) qui ont saboté le travail et ralenti le rythme des réparations et qui sont allés jusqu’à faire une grève illégale de quelques heures pour protester contre la mauvaise gestion et contre l’augmentation du nombre de lignes de transport en commun sans l’accroissement du nombre de véhicules et d’employés d’entretien (250 postes à 40 heures par semaine requis et non créés) pour répondre à la demande (plus de 500 véhicules immobilisés à réparer, soit 20-25% de la flotte), l’employeur ne comblant pas les postes vacants et exigeant plus de flexibilité dans les horaires des employés qui sont forcés de faire des heures supplémentaires et de prendre des quarts de soir, de nuit et de fin de semaine;

★ aux 2 000 grutiers qui se sont concertés pour ralentir le travail pendant la durée de la convention collective et pour mener une grève illégale en juin dernier;

★ aux 1 100 débardeurs du Port de Montréal, aux 93 ouvriers d’Halo Pharma de Mirabel, aux 500 métallos de l’usine General Dynamics de Repentigny, et aux quelque 40 employés de cafétéria de Sodexo à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) qui se sont tous dotés d’un mandat de grève à l’unanimité ou presque;

★ aux 1 030 métallos de l’Aluminerie de Bécancourt, appartenant à Alcoa et Rio Tinto, mis en lock-out depuis janvier 2018 parce qu’ils réclament le financement de leur régime de retraite et le respect de l’ancienneté dans les déplacements de la main-d’œuvre;

★ à la trentaine de lockoutés de l’usine D-J Composite de Gander sur le territoire de Terre-Neuve-et-Labrador, province qui n’a pas de loi anti-briseur de grève et qui permet à l’employeur de continuer de produire comme avant;

★ aux 51 travailleurs de Viterra, transporteur céréalier dans le Port de Montréal, qui ont été mis en lock-out après avoir demandé des dispositions de santé et de sécurité, un rattrapage salarial et des mesures de conciliation travail-famille et qui ont suscité la solidarité des travailleurs des ports de Québec, Bécancourt et Vancouver, lesquels ont tous manifesté dans leur ville respective pour dénoncer cet employeur.

Tous les jours, les travailleurs et travailleuses affrontent économiquement la bourgeoisie. Les révolutionnaires canadiens doivent tirer partie de cette bravoure pour affronter politiquement l’ennemi, pour diriger le prolétariat dans la guerre populaire et pour prendre le contrôle des moyens de production. Au PCR, nous sommes complètement dédiés au développement de la révolution au Canada. Nous voulons une grande victoire et nous nous préparons petit à petit à un renversement actif qui changera radicalement le monde dans lequel nous vivons, un renversement époustouflant qui nous permettra d’amorcer la construction du socialisme.

D’ici cette résolution violente de la contradiction entre ceux qui travaillent et ceux qui possèdent, nous nous réjouissons de tous les combats justes et de toutes les petites victoires du prolétariat. Force est de constater que la classe laborieuse est en croissance, que l’endettement des ménages augmente, que le coût de la vie est en hausse et que les écarts de richesse ne cessent de se creuser. De notre côté, nous bataillons avec conviction pour que les travailleurs et les travailleuses qui résistent à l’exploitation deviennent de vrais volontaires du communisme. Luttons pour le socialisme et nos revendications! Marchez en avant avec nous!