8 mars révolutionnaire, Journée internationale des femmes ouvrières ! Partout sur la Terre, les femmes exploitées se lèvent et combattent!

« Dans l’histoire de l’humanité, aucun grand mouvement d’opprimés ne s’est accompli sans la participation des travailleuses. Ces dernières, les plus opprimées parmi les opprimés, ne pouvaient et ne se sont jamais tenues à l’écart du grand chemin du mouvement de libération. […] Il n’est pas surprenant que des millions de travailleuses soient attirées sous les bannières du mouvement révolutionnaire de la classe ouvrière, le plus puissant de tous les mouvements de masse d’opprimés. […] La Journée internationale des femmes doit devenir un moyen de transformer les ouvrières et les paysannes d’une réserve de la classe ouvrière en une armée active du mouvement de libération du prolétariat. Vive la Journée internationale des femmes! » (Joseph Staline, 1925)

Le Parti communiste révolutionnaire (PCR-RCP) appelle à descendre dans les rues du centre-ville de Montréal le 8 mars prochain en soirée afin de souligner politiquement la Journée internationale des femmes ouvrières. Nous organisons à nouveau, cette année, une manifestation de lutte de classes mettant les femmes du prolétariat à l’avant-plan, une manifestation pour faire progresser le combat contre la bourgeoisie impérialiste canadienne et son régime d’exploitation. Le rassemblement est prévu à 18h30 au Square Cabot, à côté de la station de métro Atwater. Nous appelons les travailleuses, les ouvrières, les prolétaires immigrantes, les étudiantes progressistes et les militantes contre le capitalisme qui désirent se battre pour mettre fin à ce monde injuste à prendre part dès maintenant à la mobilisation et aux préparatifs en vue de cet événement. Nous visons à organiser un fort contingent de femmes prolétariennes et de partisanes de la révolution pour opérer la direction pratique de la manifestation. Nous allons, durant tout le mois de février, déployer un effort d’agitation et de propagande adressées spécifiquement aux femmes du prolétariat et de la classe ouvrière en ciblant particulièrement les secteurs de la production et les milieux de travail où les femmes constituent la majorité de la main-d’œuvre. Notre objectif sera d’atteindre le plus grand nombre de travailleuses et de les entraîner à l’action révolutionnaire, c’est-à-dire à venir manifester le 8 mars, mais aussi à participer à l’assaut du centre financier de la bourgeoisie le 1er mai prochain, à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses. Camarades, nous avons besoin de votre participation pour accomplir cette tâche; joignez-vous au combat!


Partout sur la Terre, les femmes exploitées se lèvent et combattent. Partout où les masses opprimées se soulèvent, les travailleuses – ouvrières, prolétaires et paysannes – prennent part activement au mouvement et y jouent un rôle de premier plan. Il n’y a là rien de surprenant : pendant des millénaires, elles ont eu à endurer toutes les persécutions et toutes les humiliations sociales. Encore aujourd’hui, dans de vastes régions du monde, notamment dans les pays semi-féodaux dominés par l’impérialisme, elles sont privées des droits les plus élémentaires et subissent l’oppression la plus noire.


Dans les pays impérialistes, où le développement du capitalisme a depuis un bon moment détruit l’ancienne structure sociale patriarcale, les femmes ont obtenu – au prix de nombreuses luttes – les mêmes droits que les hommes et sont désormais considérées socialement comme leurs égales. Cependant, même dans ces sociétés où leur situation est nettement plus enviable que celle qui prévaut dans les pays dominés, il subsiste encore des vestiges des anciens rapports patriarcaux – vestiges se manifestant entre autres sous la forme du sexisme, de la discrimination, de la violence à l’endroit des femmes ou encore de l’exploitation sexuelle des femmes dans la prostitution et « l’industrie » du sexe. Au Canada, on ne peut non plus passer sous silence le sort réservé aux femmes autochtones, qui, par milliers, sont victimes des pires exactions – assassinats, enlèvements, viols – avec la complicité directe et indirecte de l’État réactionnaire impérialiste. Mais surtout, même si dans ces pays, l’égalité entre les sexes est en voie d’être atteinte, les travailleuses – qui composent la majorité des femmes – demeurent exploitées, les propriétaires et les seigneurs féodaux ayant laissé la place aux capitalistes et le servage ayant laissé la place à l’esclavage salarial.

Dans les pays dominés, les travailleuses luttent non seulement pour l’éradication du patriarcat et pour l’obtention de droits démocratiques, mais aussi et surtout pour l’émancipation des classes laborieuses dans leur ensemble. Elles se joignent massivement aux mouvements révolutionnaires qui émergent et se développent contre l’impérialisme et la domination des classes exploiteuses. Dans les dernières décennies, les femmes ont participé de manière héroïque aux guerres populaires dirigées par les maoïstes aux Philippines, au Pérou, au Népal et en Inde. À chaque fois, leur implication est devenue une composante essentielle de ces soulèvements prolétariens et paysans.

Pour donner quelques exemples illustrant l’importance de la participation des femmes dans ces luttes révolutionnaires, il a été estimé en 2010 que 40% des cadres du CPI (Maoïste) – le parti qui dirige la guerre populaire se déroulant présentement en Inde – étaient des femmes. Celles-ci ont occupé et occupent aujourd’hui des fonctions variées – y compris des postes de direction importants – au sein du parti, de l’armée de guérilla et des organisations de masses révolutionnaires. Dans un pays encore marqué par des pratiques hautement rétrogrades et où les femmes subissent régulièrement les pires vexations, il s’agit d’un fait remarquable. Dans les guerres menées par le peuple, les femmes combattent aux côtés des hommes, fusils à la main. En avril 2017, il a été rapporté, après une attaque armée des maoïstes dans l’État de Chhattisgarh contre les forces policières indiennes et ayant éliminé 26 policiers, que 70% des assaillants étaient des femmes. L’implication massive des femmes dans les forces armées révolutionnaires pendant la guerre populaire au Népal, au début des années 2000, a été tout aussi spectaculaire. En 2004, les femmes composaient le tiers des membres de l’Armée populaire de libération (APL) mise sur pied et dirigée par le Parti communiste du Népal (maoïste). Elles y occupaient dans certains cas des postes de direction tels que commandantes de compagnies et de sections, commandantes adjointes de bataillons ou encore commissaires politiques. Cette implication des femmes dans la lutte armée, en plus de jouer pour elles un rôle émancipateur en les extirpant de la sphère domestique où elles étaient confinées, contribue à donner aux organisations militaires révolutionnaires un authentique caractère populaire. Comme l’affirmait à l’époque la révolutionnaire népalaise Parvati, alors membre du comité central du PCN (maoïste) : « La participation des femmes dans l’APL fut non seulement salutaire pour elles-mêmes, mais elle a eu pour effet d’accentuer considérablement le caractère de masse de l’armée. Sous leur impulsion, l’APL est devenue beaucoup plus diversifiée et multi-fonctionnelle. Les femmes en ont fait une véritable armée populaire, dans le plein sens du terme. »

Dans les pays impérialistes, les femmes du peuple ont, depuis un bon moment, été arrachées à l’esclavage domestique et incorporées dans la production, dans le travail salarié, aux côtés des hommes. Elles ont rejoint l’armée des prolétaires exploités par le Capital. Ainsi, les travailleuses ne réclament pas seulement l’égalité complète des sexes, mais surtout, à l’instar leurs homologues masculins, l’abolition des classes et du capitalisme. Elles ont rejoint les rangs du mouvement ouvrier et luttent aux côtés de leurs frères de classe contre la bourgeoisie, sous la bannière du communisme, pour saisir les moyens de production et les remettre entre les mains du peuple. Elles aspirent à une société nouvelle, organisée en fonction des besoins des masses et dans laquelle la misère, la souffrance et la dévastation causés par le capitalisme auront disparu.

En empêchant le développement des forces productives dans les pays dominés et en y soutenant les forces sociales les plus réactionnaires pour s’assurer le contrôle sur les ressources et la main-d’œuvre, l’impérialisme maintient une partie considérable des femmes de la planète sous le joug patriarcal, en plus de reléguer l’écrasante majorité d’entre elles à la position d’exploitées. Lutter pour le renversement de l’État bourgeois canadien et pour son remplacement par un État socialiste servant les intérêts du peuple, c’est donc participer à la libération de toutes les femmes opprimées du monde. Pour nous, il est impératif d’agir en solidarité avec nos sœurs privées de droits et persécutées ailleurs sur la planète, ainsi qu’avec l’ensemble des travailleuses et des femmes prolétariennes qui se battent pour leurs revendications vitales et pour les intérêts fondamentaux de la classe ouvrière.

Ouvrières, travailleuses, joignez-vous au mouvement international de lutte contre le capitalisme et l’impérialisme! Venez manifester le 8 mars pour l’émancipation des masses populaires et pour la libération des femmes opprimées du monde entier! Luttons pour le socialisme et nos revendications de femmes prolétariennes!