Faisons tomber le G7, ennemi du prolétariat et de tous les peuples!
Le 8 et le 9 juin se tiendra à la Malbaie le nouveau Sommet du G7, cette écœurante cérémonie réactionnaire lors de laquelle les plus grands représentants de la bourgeoisie mondiale se rassembleront en gang pour brasser des grosses affaires. Le destin des peuples du monde et des millions de travailleurs et de travailleuses qui le façonnent sera, une fois de plus, mis à la merci d’une bande de requins qui, s’ils ne sont plus satisfaits du partage actuel des profits, ne se gêneront pas pour mettre la Terre à feu et à sang. À l’ordre du jour, on se disputera le couronnement, à mots à peine couverts, du plus grand et plus juteux parasite du groupe, de celui qui aura multiplié les plus gros gains sur le dos des travailleurs et des travailleuses exploitéEs. On tentera de s’entendre sur qui sera le prochain à passer au cash, sur qui aura le droit de détruire telle partie du globe et sur qui aura le droit de la reconstruire! À la fin de leur meeting, ces chiens vont quand même sortir avec un grand sourire aux lèvres, se donner une bonne tape dans le dos tout en se félicitant d’une autre année merveilleuse pour la domination du Capital. Allez, on se revoit au prochain sommet!
Le luxueux Manoir Richelieu : voilà le lieu où les capitalistes canadiens accueilleront leurs invités. Les grands espaces verts sont le parfait endroit pour impressionner et, heureusement, sont bien moins risqués que les grandes villes et autres zones trop faciles d’accès. C’est à croire que l’expérience du G20 de 2010 à Toronto a laissé quelques mauvais souvenirs à la bourgeoisie canadienne! La Défense nationale a, d’ailleurs, tout simplement recyclé le nom d’opération «Cadence» avec lequel on avait dénommé la gestion du périmètre en 2010. Une sorte de prise deux pour prendre sa revanche et s’assurer que cette fois, les masses en colère ne s’approcheront pas trop du sommet. La répression que la bourgeoisie canadienne avait fait subir aux manifestantEs n’a visiblement pas suffi à lui faire avaler l’offensive qu’elle avait dû encaisser. Rappelons qu’une dure réponse avait suivi l’impressionnante attaque de la rue lors du G20 de Toronto. Des arrestations massives prolongées, de l’intimidation généralisée, des fouilles à nue ainsi que la privation d’eau et de nourriture avaient servi à exemplifier ce qu’il en coûte de combattre l’État capitaliste.
Le G7, c’est la façade publique d’une politique horrible : celle de l’exploitation et de la guerre. Les décisions adoptées par la bourgeoisie lors de ces grands rassemblements d’ennemis du peuple ne sont que la concrétisation organisée de la gestion du capitalisme et de l’impérialisme, visant à faciliter l’exploitation des travailleurs et des travailleuses ainsi que l’oppression des peuples et à renforcer le camp des capitalistes dans la lutte des classes. Avec le rééquilibrage des alliances entre les différents impérialistes et le développement des antagonismes entre puissances capitalistes, chaque camp tentera de bien se positionner au G7. Avec en trame de fond la renégociation de l’ALENA, la guerre commerciale promise des USA contre l’Europe et la Chine et les milliers de victimes qui continuent de tomber au Moyen-Orient en raison des affrontements entre concurrents impérialistes, chaque participant cherchera à consolider et à assurer la pérennité de son capital. En vérité, il n’y a qu’un seul camp qui n’aura rien à y gagner et c’est le nôtre : celui des travailleurs et des travailleuses.
À entendre la presse bourgeoise, les préparatifs vont bon train. On a déjà annoncé qu’une horde de policiers anti-émeute sera présente pour ajouter au décor enchanteur de Charlevoix. Ces porcs en uniforme seront accompagnés par une nuée d’agents de sécurité – dont 500 postes sont encore à combler! La prison de Québec est aussi de la partie et s’organise pour transférer un nombre important de prisonniers afin de faire de la place pour les futurEs manifestantEs arrêtéEs. Comme si ce n’était pas assez, 2000 soldats des Forces armées canadiennes (FAC) seront présents sur les lieux pour appuyer les opérations de sécurité en leur fournissant des capacités militaires. En raison du manque d’endroits pour les accueillir, on promet même aux soldats un peu de camping dans les jours et les semaines qui précèdent l’événement. Des représentants du Commandement des forces interarmées s’activeront sur place pour diriger l’Aviation royale canadienne ainsi que la Marine royale canadienne. On ne prend aucune chance en prévoyant des aéronefs et peut-être même des sous-marins! Cerise sur le gâteau, on annonce l’usage de plus de 300 véhicules modifiés. C’est tant qu’il faut maintenant aller recruter chez les étudiantEs en mécanique automobile pour s’assurer que l’opération soit réussie à temps!
Et ils ont bien raison de se préparer et de s’organiser, car la vérité est qu’il n’y a pas de quoi se réjouir pour ces vermines capitalistes. Le G20 de Toronto est loin d’avoir été la seule expérience désagréable pour les bourgeois… Partout, les travailleurs et les travailleuses continuent de se lever contre l’exploitation capitaliste et les crimes de l’impérialisme. En voici quelques exemples. En Inde, les paysanNEs et les prolétaires ont choisi de prendre leur destin en main et de renverser les classes dominantes. On a beaucoup parlé des dernières bouffonneries du premier ministre lors de son récent voyage dans ce pays. En fait, cela n’a été qu’un autre pitoyable moyen pour détourner l’attention et pour développer le silence dans les médias bourgeois sur l’héroïque guerre populaire qui est en cours là-bas. Encore tout récemment, la mobilisation Welcome to hell contre le G20 à Hambourg en Allemagne a fait convergé des milliers de manifestantEs qui ont saisi l’initiative pour attaquer le meeting de ces rebus de l’humanité. Plus près de nous, on peut penser à l’attaque du siège social de Bombardier par les maoïstes lors de la manifestation révolutionnaire du 1er mai dernier.
Le G7 est l’ennemi des peuples et du prolétariat et c’est une tâche de l’internationalisme prolétarien de l’attaquer partout où se tiennent ses rencontres. On peut déjà en rire : si aujourd’hui la horde de policiers déployés pour protéger ces sommets est un obstacle important, cela ne sera pas le cas encore bien longtemps. Il faudra bien plus qu’une horde de policiers minables défendant des bourgeois retranchés dans des châteaux forts pour arrêter la colère des masses. À mesure que le prolétariat prendra le contrôle du territoire au Canada comme dans le reste du monde, la bourgeoisie commencera à payer réellement le prix de ce genre de sommets.
Et ce n’est qu’un début! Rappelons–nous de nos propres grands meetings internationaux et rappelons–les à la bourgeoisie! Rappelons que lorsque le prolétariat a pris le pouvoir pour la première fois, il a fondé l’Internationale communiste et a lancé la première grande vague de la révolution mondiale! Pour parvenir à atteindre à nouveau ces capacités d’offensives et d’initiatives, il faut que la colère des masses explose au visage de leurs ennemis. Pour notre part, il faut commencer par s’attaquer aux capitalistes d’ici! C’est ce combat qui permettra au camp de la révolution d’atteindre ses objectifs. Il faut attaquer les capitalistes de tous les côtés et que la colère des masses frappe partout. Pour faire grossir la révolution mondiale et faire notre part en tant que partisanNEs de l’internationalisme prolétarien, il faudra mettre le feu à la bourgeoisie canadienne!
Le PCR appuie et encourage toutes les offensives visant à transformer le G7 et le luxueux paysage vert que la bourgeoisie canadienne veut présenter aux autres impérialistes en un vrai champ de bataille!
Vive l’internationalisme prolétarien!
Attaquons les capitalistes ici et maintenant!